Christina Aguilera a clôturé le festival en beauté en livrant une prestation vocale prouvant l’étendue de son talent. En plus de ses hits, elle a également chanté du Led Zeppelin et a rendu un bel hommage à Prince avec «Purple rain» (Ph. Bziouat)

Après une semaine intense de concerts qui ont fait voyager le public aux quatre coins de la planète à travers les rythmes du monde, le rideau est tombé sur la 15e édition du festival Mawazine. Comme chaque année, il y en avait pour tous les goûts. Les 6 scènes ont accueilli une pléiade de concerts et ont surtout offert une belle programmation. La scène Nahda a accueilli de grands noms de la musique orientale et celle du Bouregreg, également dite scène africaine, a abrité des shows de grosses pointures. La scène de Salé a ravi le public venu applaudir les artistes marocains et a même battu un record avec près de 250.000 personnes selon les organisateurs pour Stati, Hajib et Alamri. Il en est de même pour la sélection très pointue du Chellah qui a invité les festivaliers à découvrir les musiques mystiques d’Iran, de Palestine en passant par l’Italie ou encore le Japon. Sans oublier les spectacles intimistes qui se sont tenus au Théâtre national Mohammed V, très appréciés et très fréquentés par un public de mélomanes avertis. Les grandes artères de la capitale ont également vibré aux sons des percussions des troupes qui ont offert des spectacles de rue.
Cependant, pour la première fois depuis des années, la programmation de la scène OLM Souissi, scène internationale, qui avait habitué son public à des concerts de légendes vivantes, a opté pour une sélection plus sobre et beaucoup moins impressionnante. Elton John, Withney Houston, BB King, Stevie Wonder, Joe Cocker, Sting et bien d’autres du

Pour son premier concert à Mawazine, Saad Lamjarred a donné un véritable spectacle très inspiré des shows à l’américaine entouré de sa troupe de danseurs et d’un public conquis qui n’a cessé de chanter en choeur ses morceaux (Ph. Bziouat)

même acabit ont foulé cette scène la rendant mythique. Cette année se sont Chris Brown, Kendji Girac, Maître Gims, Shaggy, Pitbull, Hardwell… qui y étaient invités. Le festival a tout de même réussi avec ces artistes à drainer un large public dont la moyenne d’âge ne dépassait pas les 16 ans sauf pour Wyclef Jean et Christina Aguilera. Par ailleurs, une mention spéciale doit être accordée aux forces de l’ordre qui ont assuré une sécurité avec une grande efficacité et un professionnalisme certain.
Les trois derniers jours du festival qui clôturent la saison ont été marqués par plusieurs temps forts musicaux. Jeudi, le public a vécu de bons moments avec «Mister Bombastic». En effet, Shaggy a embarqué la scène de l’OLM sous les cocotiers de la Jamaïque avec du reggae et du dancehall, il a notamment chanté ses tubes comme «It wasn’t me», scandés par les festivaliers, ou encore «Angel» avec une pêche incroyable. Du côté de la scène Nahda, l’émotion était au rendez-vous avec la chanteuse égyptienne Sherine. Ses morceaux entonnés par un public conquis n’ont pas manqué de faire verser quelques larmes de joie à celle que l’on considère comme l’une des plus belles voix du monde arabe. Dans un tout autre registre, les rappeurs les plus emblématiques du Royaume se sont donné rendez-vous à la scène de Salé. L’art de rue était à l’honneur avec H Name, Muslim et bien sûr H-Kayne. Quant à la scène africaine, le public présent a pu assister à un vibrant hommage rendu à Fela Kuti, maître de l’Afrobeat par le créateur du

Après son passage en 2012 à Mawazine, Pitbull est revenu en force cette année avec une prestation bien ficelée accompagnée de musiciens et de danseuses (Ph. Bziouat)

Blufunk, Keziah Jones et Dele Sosimi Afrobeat Orchestra.
Le début du week-end a été marqué par des concerts qui ont connu une affluence importante notamment celui de Pitbull qui a enflammé la scène de l’OLM avec ses tubes dansants. Pas de surprises du côté de la scène orientale qui a abrité le concert de «Lma3ellem» avec un public déchaîné venu en masse applaudir la star marocaine. Saad Lamjarred a donné un véritable show entouré de sa troupe de danseurs. En plus d’avoir chanté ses titres phares comme «Enti», «Salina salina» et bien d’autres, il a offert à ses fans des chansons emblématiques du répertoire marocain. Clou du spectacle, Saad a fait une surprise à l’audience en invitant ses parents, Bachir Abdou et Nezha Regragui à le rejoindre sur scène et a même poussé la chansonnette avec papa pour le plus grand plaisir d’un public conquis.
La clôture du festival s’est faite en apothéose avec la diva à la voix en or. Bien qu’elle ne soit pas montée sur scène depuis un bon moment, Christina Aguilera a prouvé l’étendue de son talent en jouant avec ses cordes vocales avec brio. La chanteuse a enchaîné les titres qui ont fait son succès de «Genie in a bottle» à «Moves like jagger» en passant par «Dirrty» ou encore «Beautiful». De son côté, le chanteur tunisien Saber Rebai a également ravi son public de Nahda. Quant à Najat Aatabou, elle a enflammé la scène de Salé.