EXCLUSIF. Découvrez le classement 2024 des villes et villages où il fait bon vivre en France

Le bruit des vagues, les plages de sable fin, l’immensité de la forêt landaise : la côte ouest n’a pas fini de faire rêver les Français en quête d’une meilleure vie. Pour la quatrième année consécutive, trois villes basques arrivent en tête du palmarès : Bayonne, Biarritz et Anglet, respectivement en 2e, 3e et 4e positions après Angers, l’indétrônable cité médiévale des Pays de la Loire.

Ajoutez à cela les premières places de Saint-Jean-de-Luz dans le classement par strate pour les villes de 10 000 à 20 000 habitants, de Bidart, pour les villes de 5 000 à 10 000 habitants, et de Guétary, pour les villages de 500 à 2 000 habitants. C’est un carton plein pour le Pays basque. Un succès dû, entre autres choses, à d’excellents indices de qualité de vie ainsi qu’à des conditions de sécurité largement au-dessus de la moyenne nationale.

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Un véritable plébiscite donc. Chaque année, les principales villes du Pays basque se retrouvent au coude-à-coude sur le podium. Cette fois-ci encore, Bayonne obtient la médaille d’argent en arrivant en deuxième position. La ville médiévale, reprise par la couronne de France à l’occupant anglais en 1451, continue d’attirer les foules grâce à un cadre de vie idyllique, idéalement situé entre mer et montagne. Très bien desservie par le train, la cité rayonne dans l’Hexagone avec les fameuses Fêtes de Bayonne – Baionako bestak en langue basque – où, chaque année, des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes, vêtus de rouge et de blanc, envahissent les rues de la ville pour cinq jours d’amusement.

Bayonne est talonnée par Biarritz, qui maintient sa médaille de bronze en troisième position. Port de pêche à la baleine élevé au rang de station balnéaire cossue par Napoléon III, la cité de 26 000 habitants séduit. Avec 8 000 euros du mètre carré en moyenne, une augmentation vertigineuse de 46 % en cinq ans, Biarritz a la réputation d’être une ville bourgeoise. « Clairement, il faut un sacré pouvoir d’achat pour acheter à Biarritz », confesse Thibaut Longuefosse, gérant de l’agence immobilière My Biarritz. Cet entrepreneur est aux premières loges de l’engouement suscité par la ville. « Il y a eu des semaines où, dès que je mettais une annonce, le bien partait en trois ou quatre jours, et au prix comptant ! » Sociologiquement, les acheteurs sont en majorité des « préretraités ou des retraités, explique l’agent immobilier, qui achètent des biens premium. Mais la demande est énorme et surpasse largement l’offre ! ». Une ville à succès dont le marché immobilier est saturé.

Le Pays basque plaît, le Pays basque attire, mais à quel prix ?

Absente du podium bien qu’en tête de classement, Anglet, arrivée en 4e position, consacre la domination du Pays basque sur les autres régions de France. Avec ses 40 000 habitants et sa réputation de « ville du surf », Anglet, dont le t final doit être prononcé, maintient fièrement sa place dans le palmarès des 500 villes et villages de France où il fait le plus bon vivre. Une « grande joie » pour le maire de la commune, Claude Olive. « Nous sommes une ville verte et dynamique ! La mairie a fait beaucoup d’efforts pour rendre la commune plus agréable, notamment avec de nombreux travaux de “renaturation” dans certains quartiers ! » La sécurité, deuxième thématique la plus importante aux yeux des Français dans l’évaluation de leurs villes favorites, fait l’objet d’une attention particulière par la mairie d’Anglet. « J’ai armé la police municipale, fait installer des caméras de surveillance. Nous voulons garder notre tranquillité car il est très dur de lutter contre la délinquance une fois qu’elle s’est installée ! »

Un nouveau critère a fait son entrée : les finances et impôts locaux

Un nouveau critère a fait son entrée dans le palmarès 2024 : les finances et impôts locaux. Là aussi, Claude Olive l’assure : la ville d’Anglet est très compétitive. « Chez nous, les taxes sont ridicules par rapport à la moyenne nationale… Mon opposition me le reproche d’ailleurs ! » affirme le maire, sarcastique.

Un attrait général qui séduit Parisiens et Bordelais désireux de se rapprocher des côtes et à la recherche d’un cadre de vie plus sain. Le Pays basque plaît, le Pays basque attire, mais à quel prix ? Pour Jakes Larre, porte-parole de l’Institut culturel basque, cet afflux de nouveaux arrivants se fait au détriment de la culture basque, pourtant vitale dans cette région à l’identité forte.

« Nous sommes contents de voir le rayonnement de la culture basque, mais le succès de notre région pose un certain nombre de défis, notamment en matière d’intégration et d’assimilation à notre culture ! » Pour Jakes Larre, la langue basque, la plus vieille d’Europe, est le principal vecteur du maintien de l’identité locale ; mais l’arrivée massive de Français originaires des régions parisienne et bordelaise fait craindre une diminution de sa pratique. « La plupart des gens qui viennent s’installer chez nous ne connaissent rien à la culture basque ; certains sont réticents à l’idée d’apprendre notre langue. C’est là notre défi : nous devons faire en sorte que la culture basque soit un catalyseur du vivre-ensemble ! Les nouveaux arrivants doivent faire des efforts d’assimilation, les Basques doivent faire des efforts d’intégration, et tout ira pour le mieux ! »

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